Psychosynthèse

Un peu d’histoire

L’histoire de la Psychosynthèse démarre par une rencontre: celle de son fondateur, le psychiatre italien Roberto Assagioli (1888-1974), avec Carl Gustav Jung (1875-1961), en 1909.

Il développe ainsi la Psychosynthèse, une psychologie globale de l’être humain qui intègre les différentes dimensions de celui-ci: corps, émotions, cognition, imagination, vie intérieure et monde environnant. Elle s’inscrit dans le courant des psychothérapies humanistes et existentielles.

« Nous sommes dominés par tout ce à quoi notre moi se laisse identifier. Nous pouvons dominer, diriger et utiliser tout ce dont nous nous dés-identifions » Roberto Assagioli

Quelques principes de la Psychosynthèse

L’être humain n’est pas constitué en un seul bloc. Au fil des années, on s’est construit en mettant en place des mécanismes de défense qui nous ont protégé et aidé. C’est ainsi que l’on a développé ce que la Psychosynthèse appelle les sous-personnalités. Elles nous ont servi et nous servent, mais peuvent devenir problématiques. Elles se trouvent alors en opposition entre-elles, créant des conflits intérieurs qui peuvent nous prendre une bonne partie de notre énergie.

Ces sous-personnalités, inconscientes, peuvent donc dominer nos actes, nous diriger vers des situations et des sentiments que l’on subit (peurs, frustrations, déprime…). Pour illustrer ceci, je vais prendre l’exemple de rôles que l’on peut jouer : par exemple, le rôle du « perfectionniste », cherchant à tout prix l’excellence, celui du « bon collègue-ami », toujours disponible, incapable de dire non, etc. On s’identifie à ces rôles-là, les confondant avec notre identité.

Le but étant donc, de prendre conscience de ces sous-parties (sans les juger, ni les combattre) et de ces conflits intérieurs, tout en mobilisant les capacités de dépassement et de réalisation qui sont présentes en chaque être humain.

Dans le processus de dés-identification de ces parties de nous mêmes, on peut, grâce à la volonté, diriger et équilibrer ces aspects-là.  Notre identité profonde est ainsi retrouvée.

Un autre concept clé de la Psychosynthèse est donc la volonté. C’est notre capacité de choisir, inhérente à l’être humain. Redécouvrir et cultiver la volonté, nous permet d’être pleinement conscients et responsables de nos actes. Mais cette volonté « de fer » que l’on connait si bien, peut être aussi bienveillante, joyeuse et créative.

Pour ce faire, la Psychosynthèse, comme toute approche psychothérapeutique, est riche en techniques afin de favoriser un apaisement. On peut citer, par exemple les techniques de relaxation et visualisation, la narration, le dessin, l’analyse des rêves, entre autres.

La Psychosynthèse est donc une pratique psychothérapeutique globale, elle intègre toutes les dimensions de l’être. Il s’agit d’un processus éducatif et de développement personnel, s’appliquant à différents  domaines : éducation, coaching, psychothérapie, entreprise, sciences…

Ses divers centres de formation (en Allemagne, aux Etats-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Suède, en Suisse…) sont regroupés au sein d’une fédération européenne, la European Federation for Psychosynthesis Psychotherapy (EFPP).

En France, l’Ecole Française de Psychosynthèse (Centre Source), dans son application à la psychothérapie, a été validée par l’EAP (European Association for Psychotherapy) en 1999, et depuis 2004, elle a le statut de EAPTI (Institut de Formation de l’EAP) dispensant l’enseignement menant au CEP (Certificat Européen de Psychothérapie).

Le programme de formation au coaching/counseling du Centre est couplé avec celui de la SIPT (Ecole Italienne de Formation à la Psychothérapie et au Counseling en Psychosynthèse) qui a légalement le statut d’université d’état en Italie.