Comment faire la différence entre psychothérapeute, psychologue… tous les « psys »

Psychothérapeute, psychologue, psychopraticien...

Bien souvent, j’ai entendu cette question se poser : « Mais… quelle différence il y a-t-il entre un psychothérapeute, un psychologue, un psychopraticien, un psychanalyste et un psychiatre ?? »

Voici un éclaircissement sur les différentes pratiques « psys ».

Le psychiatre :

Le psychiatre est un médecin, diplômé de la faculté de médecine. De part son statut donc, il est le seul habilité à prescrire des médicaments comme les antidépresseurs ou les anxiolytiques.

Son rôle principal est de proposer un accompagnement aux personnes souffrant de pathologies mentales comme les troubles bipolaires ou la schizophrénie, par exemple.

Il peut proposer également un suivi psychothérapeutique aux personnes ayant des troubles plus légers. Ces consultations-là bénéficient d’une couverture par le régime de l’assurance maladie.

Le psychologue :

Un psychologue est titulaire d’un diplôme universitaire de niveau master 2 (ex DESS).

Il peut se spécialiser dans plusieurs domaines : la psychologie sociale, du travail, de l’éducation, clinique etc. C’est dans le cadre de la spécialisation en psychologie clinique qu’un psychologue effectue des entretiens, des diagnostics, des bilans et des tests.

Pour être remboursé d’une consultation chez un psychologue, il faut respecter le parcours de soins coordonnés et s’adresser à un professionnel exerçant dans un CMP (centre médico-psychologique).

Comme pour les psychiatres, les psychologues ne sont pas dans l’obligation de suivre une psychothérapie personnelle pour obtenir leur diplôme d’Etat et accompagner des patients en psychothérapie.

Le psychopraticien :

Le psychopraticien est un professionnel de la psychothérapie. Il s’agit du terme utilisé aujourd’hui pour regrouper tous les professionnels pratiquant la psychothérapie. Il accompagne et traite les personnes souffrant de troubles psychologiques, sociaux, psychosomatiques ou existentiels par le biais d’une ou de plusieurs techniques.

Contrairement à la psychanalyse, la psychothérapie a lieu dans une relation dite de « face à face », où le thérapeute et le patient sont en interaction.

Le psychopraticien se doit de suivre une formation complète en psychothérapie, conforme aux normes européennes, incluant les six éléments suivants :

  • Une psychothérapie personnelle approfondie
  • Une formation théorique, méthodologique et pratique à une méthode reconnue (FF2PAFFOPSNPPSY)
  • Une formation en psychopathologie clinique
  • Une supervision permanente tout au long de la pratique professionnelle
  • Un engagement à se conformer à la charte déontologique de la profession
  • Une accréditation par une commission nationale de pairs

Le psychanalyste :

Le psychanalyste est, soit un psychiatre ou un psychologue, ou soit quelqu’un qui a suivi une formation dans une école psychanalytique ou dans le cadre de l’une des sociétés de psychanalyse.

Trois conditions préalables au métier de psychanalyste : l’exigence première est d’avoir complété sa propre psychanalyse, ensuite, il doit commencer à pratiquer les analyses sous le regard d’un analyste superviseur ou d’un groupe d’analystes et enfin, il doit entreprendre un travail clinique et théorique continu pour compléter sa formation.

C’est une cure à long terme (entre cinq à dix ans ). Le psychanalyste ne se place pas en interaction directe avec son patient. Le patient est invité à s’étendre sur un divan et à exprimer tout ce qui arrive à sa pensée.

Le psychothérapeute :

Désormais, le titre de psychothérapeute est protégé. Dans le passé, n’importe qui pouvait s’autoproclamer ainsi, ouvrant les portes malheureusement à des nombreuses dérives.

Aujourd’hui, un psychothérapeute doit être formé à la psychopathologie clinique. Il n’est pas nécessairement spécialisé dans l’une des méthodes en  psychothérapie ou en psychanalyse.

Ainsi, depuis la loi d’août 2009 et le décret de mai 2010, le titre de psychothérapeute est réservé aux :

  • psychiatres,
  • médecins qui ont effectué des stages en ce sens,
  • psychanalystes et psychologues qui ont effectué des formations complémentaires,
  • psychothérapeutes, qui pratiquaient déjà depuis cinq avant cette loi et qui sont passés devant une commission.

Comment faire son choix?

Faire un premier bilan des raisons pour lesquelles on consulte peut être utile pour décider quel thérapeute choisir.

Vérifiez ensuite que cette personne ait reçu une formation de qualité et reconnue.

Mais avant tout, le moteur principal d’une psychothérapie réussie c’est l’établissement d’un lien de qualité et de confiance. Prenez le temps, après une première consultation qui ne vous engage pas à poursuivre, de revoir quels ont été vos ressentis lors de cette rencontre. Faites votre choix avec calme et prenez votre temps. Vous devez vous sentir en confiance avec ce professionnel qui se doit d’être bienveillant et respectueux. Il est toujours possible de changer par la suite, mais plus simple pour vous de ne pas devoir tout recommencer avec un nouveau praticien. Sentez la liberté de discuter de vos gênes envers lui ; verbaliser ce type de difficultés peut être un bon indice thérapeutique sans pour autant changer de psy.

Si le thérapeute a été recommandé par un ami ou une connaissance, notez que,  le ‘feeling’, le courant ressenti avec lui, peut ne pas vous correspondre.

Et en fin, si vous rencontrez des difficultés financières, sachez qu’il y a des psys qui proposent des aménagements pour la facturation des séances.

 

 

Cecilia Gurpide, psychopraticienne, 35 route de la Tindière-44830 BOUAYE-Tél.06-01-97-11-17 Contact

Siret:81787072800018